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Coût de production des agriculteurs pris en compte : Egalim 2 meilleure que Egalim 1 ?

La loi Egalim 1 n’a pas tenu ses promesses. Un nouveau texte de loi protégeant les revenus des agriculteurs a été adopté le 14 octobre dernier.

Assurer une juste rémunération des agriculteurs, officiellement tout le monde est pour. Notamment le monde politique, à quelques mois d’une élection présidentielle très incertaine. La proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs, dite Egalim 2, a été adoptée prestement et définitivement le 14 octobre dernier. Son ambition est de rentrer en application dès les prochaines négociations commerciales entre transformateurs et distributeurs, dont une grande partie a lieu entre novembre et mars.

La sécurisation de la rémunération des producteurs était déjà le cœur de la loi Egalim votée en 2018. Sauf qu’en restant dans les recommandations, elle n’a pas du tout eu l’effet escompté sur le terrain. « Egalim était une loi de confiance, Egalim 2 régule et contraint au profit des agriculteurs », commente le Cabinet du ministère de l’Agriculture.

Concrètement la nouvelle loi est plus ferme sur la généralisation de la contractualisation entre l’agriculteur et son premier acheteur. Elle devra se faire sur trois ans minimums, en tenant compte des coûts de production. Entre l’industriel et le distributeur, la loi rend « non négociable », la part du prix correspondant au coût des matières premières agricoles. Parmi les autres mesures, un rémunérascore, sur le modèle de l’Ecoscore, sera expérimenté. Il prévoit l’affichage simplifié de l’impact du prix sur le revenu des producteurs. Avec ce texte plus directif dont il est à l’initiative, Grégory Besson-Moreau, député LREM, estime que « la guerre des prix sera toujours présente, mais pas dans la cour de ferme ».