news

Grippe aviaire : la fin de la récré pour les poulets

Les volailles des éleveurs professionnels doivent être mises à l’abri pour éviter tout risque de contamination par le virus de l’influenza aviaire.

Depuis le 5 novembre dernier, l’ensemble du territoire de la France métropolitaine a été placé par le ministère de l’Agriculture en risque « élevé » vis-à-vis du virus de l’influenza aviaire. En effet, depuis le mois d’août dernier, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe, dont trois en France (dans des basses-cours).

Protection forte pour tous les élevages

Après avoir mis en place des mesures renforcées de biosécurité uniquement dans les secteurs à risque (zones à risque prioritaire et zones à risque de diffusion), le ministère a donc décidé d’appliquer des mesures de protection forte à l’ensemble du territoire métropolitain. Parmi ces mesures (qui concernent aussi les chasseurs, les propriétaires de basse-cour ou les zoos), l’obligation, pour les éleveurs professionnels de volailles, de « mettre à l’abri leurs animaux » pour éviter tout contact avec la faune sauvage.

Même si le ministère affirme que « les modalités de mise à l’abri ont été adaptées afin de prendre en compte les conditions de production, notamment pour les élevages plein air ou sous cahiers des charges spécifiques », les éleveurs devront confiner leurs animaux à l’intérieur des bâtiments ou réduire drastiquement leur accès à un parcours extérieur.

La fronde de certains éleveurs de volailles

Certains éleveurs de volailles plein air se sont opposés publiquement à cette claustration, voire ont affirmé qu’ils ne s’y soumettraient pas. Dans un communiqué commun, le Modef et la Confédération paysanne estiment que cette claustration « signe la fin programmée de l’élevage plein air en France ». Toutefois, les gros opérateurs comme Loué ou Les volailles fermières des Landes, ont, eux, assuré qu’ils respecteraient la Loi et que le confinement temporaire des volailles ne nuirait pas à la qualité de leurs produits. Les mesures de mise à l’abri des volailles ne sont pas les seules obligations auxquelles les éleveurs doivent se soumettre : ils doivent assurer une surveillance clinique quotidienne de leurs animaux. En outre, dans les zones à risque élevé de diffusion, des prélèvements avant mouvement seront réalisés et seules les personnes indispensables au fonctionnement des élevages pourront y entrer. Selon le ministère, des réductions de densité dans les zones touchées par les précédentes crises sont également engagées.