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L’agriculture en cinéma : « La terre des hommes » au contact des éleveurs charolais

Sorti fin août dernier, La terre des hommes est un long métrage dont l’action se situe dans le milieu agricole, plus particulièrement celui des éleveurs charolais. On y suit le combat de Constance, en quête de terres pour son installation.

Le film s’intitule la Terre des hommes, mais en réalité, c’est l’histoire d’une jeune femme, Constance, et de son difficile parcours vers son rêve : l’installation avec son compagnon sur la ferme de son père. Ce dernier élève des charolais en Bourgogne, et, dès la première scène du film, le spectateur comprend que sa situation économique est précaire : le prix des animaux au marché aux bestiaux ne cesse de baisser, au point de ne plus couvrir les frais d’élevage. Constance veut s’installer et développer un modèle économique différent, comprenant une montée en gamme et de la vente directe. Mais pour pouvoir s’installer, elle doit pouvoir préempter sur des terres et donc recevoir l’accord de la Safer.

La fibre animalière des femmes

Dans son combat pour cet accord, Constance se confronte à des hommes qui semblent plus avides de Pouvoir et de domination (des femmes notamment), que véritablement passionnés par leur métier et leurs animaux. D’ailleurs, ce sont les femmes, Constance l’éleveuse, et Géraldine, la vétérinaire rurale, qui ont le plus la « fibre animalière » dans La terre des hommes.

Un nouveau film agricole

Après Petit paysan, et Au nom de la terre, La terre des hommes est un nouveau film qui se déroule entièrement dans le milieu agricole, ici, celui des éleveurs de bovins allaitants. Naël Marandin, le réalisateur, s’est longuement imprégné du milieu de l’élevage bourguignon avant de commencer à tourner. Il a visité plus de 200 fermes, entre le Charolais et le Brionnais, où il a toujours « été bien accueilli », et il avoue avoir abandonné pas mal de ses préjugés. Comme son film avait un petit budget, les décors sont les stabulations et les prés, les costumes, les cottes usées des éleveurs, les véhicules, les tracteurs des exploitations. Et les figurants sont les agriculteurs et leurs bêtes. Le résultat est un beau film qui sonne juste. 

La terre des hommes, film de Naël Marandin, distribué par Ad vitam, 2020 / France / Couleur / Durée : 1h 39