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Une assurance récolte plus juste et plus efficiente en 2023

Toutes les cultures doivent être mieux protégées en cas d’aléas climatiques et cette protection relève en partie de la solidarité nationale : l’État planche actuellement sur une réforme profonde de la gestion des risques en agriculture.

Un système d’assurance vraiment adapté au monde agricole ? Accessible à tous, prenant en compte les risques climatiques accrus, remboursant sans délai et sans trop de paperasse ? Emmanuel Macron l’a promis le 10 septembre dernier, lors de sa visite au rassemblement Terres de Jim à Corbières (04).

Le système d’assurance actuel, qui combine des cultures couvertes par une assurance multirisques climatiques subventionnée dans le cadre du 2e pilier de la PAC et des cultures non assurables indemnisées en cas de pertes par le fonds calamités, est en effet « à bout de souffle » selon le Président.

Des agriculteurs peu couverts

A ce jour, seuls 30 % des agriculteurs ont souscrit une assurance récolte, avec de fortes disparités selon les productions. Le régime des calamités agricoles a été plusieurs fois mis à contribution ces dernières années, engendrant des démarches administratives longues et complexes, pour des niveaux d’indemnisation souvent inférieurs aux pertes.

Selon Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture, la réforme de la gestion des risques en agriculture est « une réforme structurelle de la politique agricole française pour les prochaines décennies ». Le projet de réforme instaure un système universel d’assurance récolte pour tous les agriculteurs en supprimant les notions injustes de cultures assurables et non assurables, et fait intervenir davantage la solidarité nationale. Cette réforme sera examinée dans un projet de loi en janvier 2022 pour une mise en œuvre en 2023. https://agriculture.gouv.fr/reformer-lassurance-recolte-un-imperatif-de-resilience-pour-les-agriculteurs