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Cinq conseils pour être « bien dans sa tête »

Conseil n˚ 1 « BIEN DANS SA TÊTE »

1/ Nommer ses émotions

C’est assez peu l’usage dans le milieu agricole, mais mettre un mot sur une émotion ressentie permet de ne pas
la subir. La reconnaître, lui donner un nom — par exemple, je ressens de la tristesse — sans la juger négativement
permet une distance d’analyse. Pour rappel, on n’est pas son émotion, on la ressent. Préférer donc « je ressens
de la tristesse » à « je suis triste ».

2/ Connaître les éléments déclencheurs de son émotion

C’est un peu comme avoir un GPS sur son tracteur : connaître ce qui provoque en nous de la colère, ou de l’anxiété permet de mieux savoir où l’on va, d’être acteur de ses propres émotions. Une émotion est rarement
là par hasard : en général, elle correspond à un besoin. Par exemple, ressentir de la peur peut correspondre à un besoin d’être en sécurité, ressentir de la tristesse, à un besoin de contact humain. Mieux connaître le déclenchement et le parcours d’une émotion permet ainsi de trouver un besoin qui n’aurait pas été exprimé. C’est un peu le « cadeau caché » des émotions.

3/ Planifier, hiérarchiser, compartimenter

Quand on est jeune agriculteur, on peut avoir tendance à mettre sa vie personnelle de côté, en pensant que la vie professionnelle est plus importante. Ce n’est pas le cas. Vie pro comme vie perso méritent de figurer dans un agenda : essayer au maximum de planifier les tâches de travail et ne pas hésiter à se réserver aussi des rendez-vous « avec soi-même ». Des outils de gestion du temps comme Aptimiz (lire ci-après) peuvent y aider. La bonne vieille to do list est un excellent outil : le fait
de cocher des cases check renforce l’estime de soi. Ne jamais oublier de prendre de la distance par rapport au travail et de savoir fermer les portes de l’exploitation le soir.

4/ Cultiver des relations

Comme la vache ou le mouton, l’homme est une bête sociale. Certes, beaucoup de jeunes installés connaissent la solitude du chef d’entreprise, qui doit prendre toutes les décisions. Mais il doit aussi échapper par moment à cette solitude, en intégrant un ou plusieurs réseaux (professionnels et de loisirs), en s’engageant, en étant ouvert, à l’écoute des autres.

5/ Apprendre à gérer son stress

Comme une trésorerie, le stress se gère et sa gestion peut s’apprendre ! Il faut avoir conscience qu’il a son utilité pour le shoot d’adrénaline qu’il procure, mais qu’il peut être géré pour ne pas devenir trop envahissant.
Un outil pour cela : la reconnexion au moment présent. Les agriculteurs ont à leur portée tout ce qu’il faut pour être dans « l’ici et maintenant » : respirer calmement, admirer le paysage, toucher ses animaux.

Notre coach anti-stress
Claire Bonvalet, créatrice de L’Happy Nous

Non, elle n’est pas éleveuse de lapins ! Mais si elle a choisi
le nom L’Happy Nous pour son cabinet de gestion du stress,
c’est parce qu’elle ne se prend pas trop au sérieux et qu’elle cherche à développer des compétences « toutes douces »
chez ceux auprès de qui elle intervient. Claire est convaincue qu’entretenir sa santé mentale est aussi nécessaire que de maintenir sa santé physique. Ses armes secrètes : la bonne humeur et l’humour. On peut ainsi retrouver certains de ses conseils bien-être dans quelques vidéos un poil « décalées » sur sa page Facebook : www.facebook.com/Lhappynous/

Pour aller plus loin

• Sur téléphone (applis en partie gratuites) : 7Mind, Calm, Petit Bambou.

• Sur les réseaux : s’abonner à des pages ou des podcasts « pensées positives » (il en existe des dizaines, sur tous les réseaux sociaux).

• Un livre facile à lire :
« Les 4 accords toltèques ».