Devenir parent, une galère ?
Guillaume a bien profité de son congé paternité
Accueillir des jumeaux un an et demi après s’être installé, c’est certes fatigant mais pas du tout une galère. Guillaume, 29 ans, éleveur de montbéliardes en Loire-Atlantique, a pu bénéficier d’un remplacement durant son congé paternité. Après cette pause indispensable, il n’en a été que plus heureux de reprendre le travail.
Passionné d’élevage depuis sa plus tendre enfance, Guillaume s’est installé officiellement en mars 2016, sur la ferme familiale où il a rejoint ses parents. Le Gaec compte 80 vaches montbéliardes, pour 750 000 l de lait et produit également des céréales sur 50 ha.
En décembre 2017, Guillaume et sa compagne ont eu la joie d’accueillir des jumeaux. Pour le jeune papa, même si son installation était récente, il était « indispensable » de s’arrêter de travailler. « C’était une période très fatigante : il fallait se lever tous les deux, toutes les nuits. Et il y avait aussi tous les rendez-vous médicaux… Je suis resté quasiment deux mois sans mettre les pieds à la ferme ».
Un remplacement financé par la MSA
Certes, le congé paternité n’est pas encore de deux mois ! Depuis juillet 2021, il s’est allongé pour passer à 25 jours (contre 11 jours auparavant), pour tous les pères, y compris les agriculteurs. Dans le cas de Guillaume, c’est à dire des naissances multiples, il serait aujourd’hui de 32 jours (contre 18 jours au moment où Guillaume a eu ses jumeaux).
Pour les agriculteurs, le congé paternité se prend sous la forme d’un remplacement, entièrement financé par la MSA. Après les 7 jours obligatoires pris dès la naissance, Guillaume a eu le droit de moduler les heures auxquelles il avait le droit : « Nos garçons sont nés en décembre, à un moment où il y avait moins de travail à la ferme », poursuit-il. «Mon remplaçant ne venait que 4 heures par jour et j’ai pu reporter une partie des heures sur des week-ends où je devais être de permanence ».
« Cela n’a rien coupé dans mon travail, au contraire »
« Mon remplaçant, à vrai dire, je ne l’ai pas beaucoup vu », reconnaît le jeune agriculteur. « Mais je sais que cela s’est bien passé. D’ailleurs, il n’y a jamais de problèmes avec notre association de remplacement ».
Le conseil de Guillaume à ses collègues jeunes installés et futurs jeunes papas : « Profiter de ses enfants et de sa famille, cela passe si vite !», et donc bien sûr prendre l’intégralité de son congé paternité : « Cela n’a rien coupé dans mon travail ! Au contraire, je n’en étais que plus content de revenir au boulot ».
Autre conseil d’ordre pratique : s’y prendre à l’avance, « au moins 3 ou 4 mois avant la naissance », pour prévenir la MSA de l’arrivée d’un enfant, de façon à ce que le service de remplacement puisse s’organiser. « Là, je viens de recevoir la convention de remplacement », se réjouit Guillaume en cette fin septembre 2021… car, un petit bébé (un seul cette fois) est attendu dans son foyer pour les prochains jours !